Les centres commerciaux ont été, ces dernières années, accusés de tous les maux, de l’étalement urbain au déclin des centres-villes. Quelle est votre analyse ?
Il est vrai que le commerce a été une classe d’actifs qui a artificialisé les sols, mais ce n’est, de loin, pas celui qui l’a fait le plus, même si c’est lui qui est le plus visible et qui a été stigmatisé sur ce sujet.
On a aussi accusé les périphéries commerciales de vider les centres-villes. Je pense que là aussi, c’est un combat d’arrière-garde. Les centres-villes souffrent pour de multiples raisons, pas uniquement concurrentielles : le départ des services publics, une offre d’habitat plus forcément adaptée aux attentes des jeunes ménages, parfois des piétonnisations qui les ont rendus plus difficiles d’accès. De plus, les centres commerciaux abritent des enseignes qui sont très différentes de celles des centres-villes. Aujourd’hui, on a totalement changé de paradigme et la véritable question n’est plus le centre-ville contre la périphérie, mais commerce physique versus commerce online, et celle du modèle de société que l’on veut choisir.
Les centres commerciaux connaissaient, avant même le Covid, des baisses de fréquentation et de chiffres d’affaires. Le modèle est-il à bout de souffle ?
Les actifs du groupe ...
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Gazette des Communes
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