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Une charte pour favoriser le covoiturage dans les territoires

A l'occasion du lancement par le gouvernement de la "mobilisation pour le covoiturage au quotidien", la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a signé une charte avec le président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart), Louis Nègre, pour inciter les collectivités à favoriser l'essor de ce mode de transport sur leur territoire.

"Aujourd'hui, nous nous engageons avec une ambition : 3 millions de 'covoitureurs' du quotidien d'ici cinq ans", a déclaré Elisabeth Borne ce 28 novembre, en lançant avec les acteurs de la mobilité la "mobilisation pour le covoiturage au quotidien". Rappelant que les "covoitureurs" "sont déjà un million chaque matin pour aller travailler", la ministre de la Transition écologique a ajouté que la volonté du gouvernement était de "tripler la part modale, pour la porter à 9% des trajets domicile-travail", en multipliant les initiatives pour faire reculer "l'autosolisme". Quand bien même il "peut paraître ambitieux", "je sais que cet objectif est réalisable", a souligné Elisabeth Borne. "Nous avons tout à y gagner, collectivement d'abord, pour le climat et la qualité de l'air."
"Trois millions d'actifs qui vont au travail en covoiturage, très concrètement, c'est un million de voitures en moins sur les routes", a-t-elle argumenté. Il y a du potentiel, 70% des déplacements domicile-travail se faisant en voiture, et le plus souvent avec une seule personne à bord. "Le covoiturage diminue le trafic et les embouteillages, c'est donc moins de pollution atmosphérique pour les métropoles", a poursuivi la ministre. Le cadre réglementaire étant en place, "le dernier obstacle sur la route est dans l'esprit de celles et ceux qui se disent 'le covoiturage, ce n'est pas pour moi'", a relevé Elisabeth Borne.

Engagements de l'Etat

Entre autres actions de promotion, Elisabeth Borne a signé avec Louis Nègre, président du Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart), une charte d'engagements visant à encourager avec les collectivités volontaires l'essor du covoiturage comme solution alternative à la voiture individuelle et complémentaire des transports en commun classiques. Dans cette charte, l'Etat s'engage notamment à flécher des financements en faveur du covoiturage (dotation de soutien à l'investissement local, certificats d'économies d'énergie, fonds Ademe…) et à favoriser l'ouverture des données des opérateurs à destination des autorités organisatrices pour une intégration dans leurs systèmes d'information multimodaux. Parmi les premiers signataires figurent la région Bourgogne-Franche-Comté, Orléans Métropole, la communauté urbaine du Grand Poitiers, la communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche ou encore la communauté de communes de l'Ouest Rhodanien. L'objectif est d'atteindre 150 "engagements" d'ici 2022, précise le ministère.
Dans deux régions (Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est), les agents des services de l'Etat expérimenteront un dispositif de promotion du covoiturage domicile-travail, a relevé la ministre. "J'ai donc demandé aux services de l'État d'organiser des hackathons (concours d'idées de start-up, NDLR) pour faire émerger toutes les innovations susceptibles de diffuser le réflexe covoiturage", a-t-elle aussi relevé.