C’est un concept qui peut se résumer en une phrase et qui a le vent en poupe, particulièrement depuis la crise du Covid-19 : « la ville du quart d’heure ». Presque un slogan, qui a d’ailleurs fleuri sur nombre de programmes de candidats aux municipales, comme le confirme le chercheur qui en est l’auteur : Carlos Moreno, scientifique franco-colombien, professeur associé à l’IAE de Paris – université Panthéon-Sorbonne. Le concept du cofondateur et directeur scientifique de la chaire « entrepreneuriat, territoire, innovation » a conduit à repenser radicalement l’organisation des villes pour les rendre plus résilientes, polyvalentes et en mesure de restituer aux habitants ce qui leur manque le plus : du temps.
En adoptant une approche beaucoup plus décentralisée de la ville où six grandes fonctions sociales à savoir se loger et produire dignement, accéder aux soins, s’approvisionner, apprendre et s’épanouir doivent être accessibles en un quart d’heure à pied ou en vélo, la mobilité pendulaire cède enfin la place à un rythme de vie plus apaisé. Ce concept ne vaut pas que pour la métropole car il peut également se décliner en « territoire de la demi-heure » dans les bassins à moyenne ou faible densité de population, où la place de la voiture peut être revue en mutualisant les ressources. La crise du Covid-19, en imposant à chacun un confinement et une circulation restreinte autour de son domicile, a montré que ce modèle est possible et même souhaitable afin que la ville ne s’arrête pas, même lorsque la situation ...
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Gazette des Communes