Le BTP n'a pas peur de la frugalité foncière

Aménagement -

Notre sondage le montre : malgré leur retard, les entreprises voient la lutte contre l'étalement urbain comme une opportunité.

 

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Le BTP n'a pas peur de la frugalité foncière
En Loire-Atlantique, Saint-Nazaire constitue une zone urbaine tendue, le long d’un littoral propice à l’artificialisation des sols.

Loin de craindre la lutte contre l'artificialisation des sols, les entreprises du BTP la considèrent comme une occasion de développement. C'est ce qui ressort de l'étude « Les grands défis face à l'artificialisation des sols » menée par Infopro Digital Etudes (institut BtoB du groupe Infopro Digital, propriétaire du « Moniteur ») auprès d'acteurs du bâtiment, de particuliers, ainsi que de collectivités locales. La grande majorité des entreprises de la construction interrogées affirme intégrer par défaut la dimension de lutte contre l'artificialisation des sols dans ses projets (89 %). Une prise de conscience telle que l'objectif zéro artificialisation nette (ZAN) pourrait être atteint d'ici à 2030 d'après 41 % des professionnels.

La France, mauvais élève. Pourtant, à l'heure actuelle, la France est sur le banc des mauvais élèves de l'Europe. Son rythme d'artificialisation dépasse largement celui de trois de ses voisins : 15 % plus vite que l'Allemagne, et + 60 % par rapport à l'Espagne ou la Grande-Bretagne. Pourquoi porte-t-elle ce bonnet d'âne ? Les sondés suggèrent une piste : le manque de synergie entre professionnels et collectivités locales ; 75 % des entreprises déplorent en effet un manque de coordination. Néanmoins, la faiblesse des échanges masque une véritable volonté de la part des entreprises : 94 % d'entre elles déclarent souhaiter davantage d'interactions avec les décideurs locaux autour de cet objectif de ZAN.

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Sur ces différentes questions, 236 acteurs de la prescription en construction et de la gestion immobilière ont été sondés.

Si l'artificialisation est une affaire de sols, elle est aussi une histoire de mots. Un professionnel du bâtiment sur deux se dit en effet freiné par l'absence de définition claire. Cette faille suscite des interrogations : doit-on inclure un parc urbain, un golf ou encore un jardin particulier dans la catégorie des sols artificialisés ? Mais la liste des freins au ZAN ne s'arrête pas là : 40 % des entreprises interrogées déplorent un manque d'intérêt du côté des particuliers, et 32 % se disent ralenties par des moyens financiers insuffisants, notamment en termes d'aides et d'incitations fiscales…

Priorité aux friches. Pour 83 % des sondés, l'aménagement des friches pourrait contribuer à la réduction de l'artificialisation des sols. Et pour mieux les identifier, la solution plébiscitée à 95 % consisterait à rendre obligatoire le recensement précis des friches dans l'élaboration des PLU.

Trois autres préconisations sont également mises en avant par les professionnels : l'exonération de la taxe d'aménagement sur les projets qui ne modifient pas l'emprise au sol du bâti (87 %), la création d'un outil national de mesure de l'artificialisation des sols (81 %) et la mise en place d'une part minimale de constructions à réaliser sur des zones déjà artificialisées (76 %).

Quant aux infrastructures sur lesquelles il faudrait concentrer les efforts, les entreprises du bâtiment en identifient trois : à la première place, les surfaces commerciales, puis les zones industrielles et, en bas du classement, l'habitat.

Méthodologie

Cette étude a été réalisée en partenariat avec « La Gazette des communes » et le département de Loire-Atlantique pour « Le Moniteur », du 2 au 16 septembre 2020. Au total, 1 866 personnes ont participé à l'enquête menée sur trois échantillons : 1 400 particuliers représentatifs de la population française, dont 400 vivant en Loire-Atlantique ; 230 élus et agents de collectivités locales ; et 236 acteurs de la construction issus de toute la France.

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