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"Des chiffres de la pauvreté plus durs dans la Loire" annonce la déléguée départementale du Secours Catholique

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L'association a publié son rapport sur la précarité. Le Covid-19 ne va pas arranger la situation économique et sociale des foyers qui étaient déjà fragilisés avant la crise.

Le Secours catholique fait face à une précarité croissante de ses bénéficiaires. Le Secours catholique fait face à une précarité croissante de ses bénéficiaires.
Le Secours catholique fait face à une précarité croissante de ses bénéficiaires. © Maxppp - Guillaume BONNEFONT

Il n'y a sans doute jamais eu autant de personnes pauvres en France  La crise économique et sociale liée au coronavirus ne va rien arranger mais le terreau est de plus en plus inquiétant. C'est ce que soulève le Secours catholique qui a publié son rapport annuel.

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Eva Chumeur, délégué départementale du Secours Catholique, ce rapport se base sur des données collectées auprès de quasiment 1 millions et demi de Français. Rapport qui se base sur l'année 2019, c'est à dire avant la crise du coronavirus. Il faut donc le voir comme le terreau de la situation des prochaines années ?

Dans ce rapport que 92% des personnes que nous accueillons vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 1063 euros. 76% sous le seuil d'extrême pauvreté et 25% des personnes accueillies sont sans ressource.

Ce sont des chiffres qui s'aggravent ?

Oui et la pauvreté s'installe et se durcit. Cette année les chiffres sont encore plus alarmants.

On a déjà des retours sur cette année 2020 ?

Oui et il faut savoir que le département de la Loire est plus particulièrement touché par la pauvreté. Les chiffres sont encore plus durs. A titre d'exemple, le reste à vivre médian au niveau national est de 531 euros. Dans la Loire pour les personnes que l'on accueille il est de 354 euros. Quasiment 200 euros de moins. On parle de reste à vivre mais c'est plutôt un reste pour survivre. On voit combien les besoins sont énormes et comment ils augmentent.

Est-ce que les associations comme la votre ont encore les moyens de faire face ?

Clairement nous manquons de moyens. Notre réseau de bénévoles dans la Loire est important (600 personnes) mais il n'est pas tout jeune et il faut en prendre soin. Il y a donc moins de bénévoles sur le terrain. Sur la question des dons ils sont en baisse. Nous entrons dans notre période de collecte de fin d'année mais malheureusement on ne pourra pas être comme d’habitude à la sortie des églises et des marchés. Face à ce constats de pauvreté, l'association propose l'instauration d'un revenu minimum garanti pour 893 euros pour vivre décemment et sortir la tête de l'eau. 

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