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Loire : un tiers des exploitations agricoles font de la vente directe, "mais tout le monde ne peut pas"

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Pour le président de la FDSEA dans la Loire, les agriculteurs se sont bien adaptés à la crise sanitaire, et l'engouement du premier confinement pour les circuits courts a été positif pour l'image de l'agriculture.

Les agriculteurs ont continué de nourrir les Français pendant les confinements, explique Gérard Gallot (illustration). Les agriculteurs ont continué de nourrir les Français pendant les confinements, explique Gérard Gallot (illustration).
Les agriculteurs ont continué de nourrir les Français pendant les confinements, explique Gérard Gallot (illustration). © Maxppp - Jean-Marc Quinet

Les agriculteurs de la Loire se sont bien adaptés à la crise sanitaire selon la FDSEA, sur le plan économique, en maintenant leur activité pendant les confinements, et en trouvant de nouveaux débouchés pour pallier la fermeture des restaurants ou des cantines scolaires par exemple. 

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La vente directe c'est un vrai métier

Avec cette crise, certains producteurs ont souhaité développer les circuits courts pour répondre à un engouement réel. Mais tout le monde ne peut pas le faire selon Gérard Gallot. "Presque un tiers des exploitations font de la vente directe aujourd'hui et bravo à eux, parce que je pense que c'est un vrai métier", souligne le président de la FDSEA dans la Loire. "C'est vrai qu'une partie de nos concitoyens se sont rendu compte que l'alimentation elle peut être à côté de chez nous [...] et _grâce à l'agriculture française on a pu se nourrir correctement__"_ pendant les confinements, ajoute-t-il. 

La bataille pour une meilleure rémunération des producteurs se poursuit

"Mais tous les exploitants ne pourront pas le faire, et une partie de concitoyens ne pourront pas aller sur les marchés, donc _il y a besoin des circuits longs__, et il faut rémunérer les producteurs bien sûr dans le cadre de la vente directe mais aussi dans celui des circuits longs"_, rappelle Gérard Gallot. 

Les discussions commerciales annuelles sont d'ailleurs en cours entre les agriculteurs, les industriels de l'agroalimentaire et la grande distribution, dans un contexte tendu autour de la loi Egalim. Promulguée en novembre 2018, elle n'a pas atteint son objectif de mieux rémunérer les producteurs de l'aveu même du gouvernement. 

"On ne peut pas lâcher, cette loi Egalim aujourd'hui c'est dans la continuité de ce qu'on a fait depuis 2015, rappeler la place de l'alimentation française et de qualité... maintenant il faut qu'on soit en capacité de payer nos produits qui sortent de nos exploitations au coût de production pour que les agriculteurs soient justement rémunérés", poursuit le président de la FDSEA dans la Loire. Il précise que les filières bovines par exemple n'ont vu "aucun retour dans les coûts de ferme". Une anomalie à ses yeux, alors que la filière alimentaire "a dégagé plus de 4 milliards d'euros de bénéfices, entre autres la grande distribution". 

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