Face aux crises, comment les villes se réinventent-elles ?

Piste cyclable ©Getty - Alexander Spatari
Piste cyclable ©Getty - Alexander Spatari
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Proximité, bien-être, écologie... Face aux crises, les villes se réinventent. Carlos Moreno, Professeur des Universités, et Ariella Masboungi - architecte-urbaniste, Grand Prix de l’urbanisme 2016 - sont nos invités pour en parler.

Avec
  • Ariella Masboungi Architecte-urbaniste
  • Carlos Moreno Professeur à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et directeur scientifique de la Chaire ETI (Entrepreneuriat Territoire Innovation)

Face à la crise actuelle, ils montrent que les villes sont au centre des stratégies permettant de faire face, ce qui se manifeste de manière concrète sur leur aménagement urbain. Carlos Moreno et Ariella Masboungi  sont nos invités aujourd'hui.

Dans l'idée que notre temps nous a été volé dès l'époque industrielle et que la ville impose son propre rythme, entre embouteillages et transports bondés pour arriver sur notre lieu de travail, Carlos Moreno a imaginé la "ville du quart d'heure". Celle-ci concentre six fonctions qui doivent se faire à pied en un quart d'heure ; il s'agirait par exemple de rapprocher notre lieu de travail, mais aussi les lieux d'éducation et de loisir des lieux de vie.

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("La ville du quart d'heure"), la proximité heureuse dans une ville multicentrique, dans laquelle on n’a plus un centre fonctionnel et des activités segmentées mais une ville dans laquelle on peut avoir partout des services de proximité pour créer beaucoup plus d'activité économique, beaucoup plus de lien social, de comportements écologiques avec moins de mobilité obligée et une qualité de vie qui s'améliore par cette capacité à rendre la ville vivante, vibrante. (Carlos Moreno)

Professeur des Universités, expert international de la Smart City humaine, Carlos Moreno est directeur scientifique et co-fondateur de la Chaire eTI (Entreprenariat Territoire Innovation), Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne / IAE Sorbonne Business School. Il a notamment est l'un des inspirateurs de la campagne d'Anne Hidalgo à Paris en 2020.

Ariella Masboungi est architecte-urbaniste, Grand Prix de l’urbanisme 2016. Un prix qui s'accompagne de la parution d'un livre : en 2016, il s'intitulait Le plaisir de l’urbanisme - Grand prix de l’Urbanisme 2016 (Editions Parenthèses). Pour l'année 2020, il s'agissait de Scénographie des plaisirs urbains (éditions Parenthèses), dédié à Jacqueline Osty, lauréate 2020. Un ouvrage que Ariella Masboungi a co-dirigé avec Antoine Petitjean.

Inspectrice générale de l’administration du Développement durable jusqu’en juin 2016, elle était aussi en charge de la mission « Projet urbain » auprès du directeur général de l’Aménagement, du Logement et de la Nature.

La plupart de nos concitoyens rêvent d'aller prendre un café sur une terrasse en ville : le plaisir de la ville est une chose incommensurable et non reproductible chez soi voire à la campagne. (Ariella Masboungi)

Elle montre que la pandémie  a permis de prendre conscience que vivre en ville n’est pas toujours un choix, que certains y habitent par obligation, parce que les emplois et les activités y sont majoritairement concentrés. Cela n'implique pas toujours une bonne qualité de vie pour tous, d'où la nécessité de remédier aux inégalités et d'insister sur les moyens d'augmenter le bien être en ville. Ariella Masboungi souligne par exemple les bienfaits de la proximité pour travailler, s’éduquer, mais aussi se distraire. Surtout, le télétravail pourrait devenir un enjeu de compétitivité et de redéploiement urbain, et certaines villes – à commencer par Rotterdam- se sont déjà employées à transformer des lieux de travail en logement.

La densité n'est pas forcément un facteur de pandémie, loin de là. (Ariella Masboungi)

Le départ des grandes villes est beaucoup plus lié à la montée des prix qu'à la pandémie. (Ariella Masboungi)

La Grande table culture
27 min

Extraits sonores:

  • Edgar Morin- Penser la ville : Séminaire « Territoire et complexité urbaine », organisé par l’association « Rêve de Scènes Urbaines » sous le patronage et avec la présence d’Edgar Morin.
  • Le bourgmestre socialiste de Bruxelles - Philippe Clos (Arabel FM, 06.10.2020)

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