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Une mort sur cinq dans le monde serait due à la pollution de l’air, selon une étude

Une étude de Harvard, University College de Londres et d’autres universités, parue mardi 9 février, conclut qu’une mort sur cinq dans le monde est imputable à la pollution de l’air extérieur causée par la combustion des énergies fossiles, principalement le charbon et le diesel.

Ce sont ainsi 8 millions de personnes qui meurent prématurément, chaque année, à cause de la pollution de l’air liée aux énergies fossiles. Et si les plus hauts ratios de mortalité sont observés en Chine et en Inde, aucun pays n’est épargné.

En France, ce sont 97.242 morts prématurées de personnes de plus de 14 ans qui sont attribuées à la pollution de l’air, due à la combustion des énergies fossiles. Un chiffre supérieur de près de 45 % à la précédente estimation, issue d’une étude publiée en mars 2019 dans l’European Heart Journal, qui évaluait le nombre de morts prématurées liées à la pollution de l’air (toutes sources confondues) en France à 67.000… soit déjà 40 % de plus que les 48.000 morts évaluées par Santé publique France en juin 2016.

La nouvelle étude estime ainsi que la pollution de l’air liée aux énergies fossiles est, à elle seule, responsable de 17,3 % des plus de 500.000 morts annuelles en France parmi les personnes âgées de plus de 14 ans. Une surmortalité fortement concentrée dans l’agglomération parisienne.

Les progrès de la recherche et de la modélisation permettent aujourd’hui aux scientifiques d’identifier quelle quantité de pollution par les particules fines peut être directement attribuée aux combustibles fossiles et donc les morts dues spécifiquement à la pollution par ces combustibles. Cette étude pourrait ainsi ouvrir la voie à des attaques en justice fondées sur les dommages directs causés par leur combustion.

« Nous espérons qu’en quantifiant les conséquences pour la santé de la combustion des énergies fossiles nous pouvons envoyer un message clair aux politiques et au grand public sur les bénéfices d’une transition vers des sources alternatives d’énergie », a déclaré l’un des auteurs, Joël Schwartz, professeur d’épidémiologie environnementale à la Harvard T.H. Chan School of Public Health.

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