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Agriculture : la Loire a perdu 30% de ses exploitations agricoles en 10 ans

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Le recensement agricole dévoilé par le Ministère de l'Agriculture confirme des tendances auxquelles la Loire n'échappe pas. Pas plus que la Haute-Loire.

Il y a aujourd'hui 4000 exploitations agricoles dans la Loire. Il y a aujourd'hui 4000 exploitations agricoles dans la Loire.
Il y a aujourd'hui 4000 exploitations agricoles dans la Loire. © Maxppp - Claude Essertel

Comment va l'agriculture dans nos départements ? On se pose la question après la diffusion en fin de semaine du recensement dévoilé comme tous les 10 ans par le Ministère de l'Agriculture. Une étude qui dévoile 3 tendances lourdes : 

  • Le nombre d'exploitations se réduit continuellement (-100 000 en 10 ans)
  • Celles qui persistent sont toujours plus étendues
  • Le bio prend une part grandissante de la production (il est passé de 4% à 12% de la surface totale)

La Loire est complètement dans ces tendances. Le département voit son nombre d'exploitations fondre comme neige au soleil. En 2020 il y en avait un peu plus de 4000, contre 5700 il y a 10 ans. C'est quasiment 1/3 d'exploitants en moins. Avec cette conséquence qui se confirme chez nous : on voit de plus en plus plus grand. La taille moyenne d'une exploitation a gagné 16 hectares en une décennie mais la Loire, avec ses 57 hectares, fait figure de petit poucet : la moyenne nationale est à 69 hectares. 

L'enjeu principal reste plus que jamais de trouver des jeunes pour reprendre les exploitations des agriculteurs qui partent à la retraite ou qui jettent l'éponge. A ce petit jeu, la Loire s'en sort mieux que les autres : 75% des retraités sont remplacés dans le département. La Loire est dans cette catégorie la meilleure élève de toute la région Auvergne Rhône Alpes.

En Haute-Loire, même tendances : 1200 exploitations en moins en 10 ans et une surface moyenne qui a grimpé de 13,5 hectares.

Gaëtan Denis, apiculteur à Roche-la-Molière.
Gaëtan Denis, apiculteur à Roche-la-Molière. © Radio France - DV

"Il ne fallait pas que ca devienne une contrainte à temps complet"

Pour s'assurer que les exploitations trouvent des repreneurs, il faut rendre le métier et les perspectives attrayantes. France Bleu a rencontré un tout nouvel agriculteur. Il s'appelle Gaëtan Denis et il ne se prédestinait pas du tout à travailler dans le secteur agricole. "J'ai étudié le droit et je n'ai pas trouvé ma vocation après 5 années. Je me suis cherché professionnellement jusqu'à ce que je découvre la miellerie pour faire une saison. Je ne connaissais pas du tout l'apiculture" raconte-t-il. À 31 ans, en l'espace de 2 ans depuis son premier contact avec l'agriculture, Gaëtan est devenu l'un des 3 associés de la Miellerie des Gorges de la Loire : "La grande question de notre époque c'est de chercher du sens à ce qu'on fait. D'ouvrir une ruche, d'être dans le concret, ça donnait du sens à mon travail et au fait que je me lève chaque matin".

Un métier plus physique qu'il n'y parait mais moins contraignant que d'autres dans le monde paysan où la pénibilité et les astreintes font le quotidien. Trouver le bon équilibre a joué dans son choix de carrière : "C'est certain car je n'étais pas obligé de faire de l'apiculture. Il ne fallait pas que ca devienne une contrainte à temps complet en travaillant 7 jours sur 7, 12 ou 15 heures par jour". Gaëtan Denis, apiculteur par raison mais aussi par passion, un exemple des 400 installations de jeunes exploitants réalisées ces 5 dernières années dans la Loire. 

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